samedi 13 juin 2015

Le Psaume 81

Il y a un détail extraordinaire dans le Psaume 81.

Le verset 81:6 dit :
Une langue que je ne connaissais pas (Rabbinat)
Ou selon d'autres traductions :
Ce sont des mots que m'étaient inconnus (Segond)

Ce verset ne rattache absolument pas avec le précédent, ni avec le suivant, dans un contexte général du Psaume 81 de louanges à l'Eternel.

Et aujourd'hui les biblistes (Eric Römer notamment du Collège de France) s'accordent pour dire qu'il s'agit en fait d'une annotation personnelle laissée par un des scribes ayant organisé les Psaumes à l'origine en un livre cohérent.

Cette remarque d'édition a ensuite été intégrée par erreur par le premier copiste du Livre des Psaumes finalisé au texte divin lui-même ...


Une erreur d'édition enkystée pendant 2500 ans.
Incroyable ...



2 commentaires:

  1. La faute a dû été corrigée dans mon édition (celle d'Osty) car je ne retrouve pas cette annotation...

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  2. D'accord. A mieux regarder, c'est bien dans le psaume 81, verset 6, tout à la fin qu'on retrouve ce stique c. Emile Osty indique d'ailleurs qu'il faut le rattacher au stique c du verset 11 : "ouvre large ta bouche et je la remplirai" qui semble hors contexte lui aussi, mais qui pourrait être attribué à un oracle divin, d'abord non reconnu par le psalmiste. Situation à comparer à celle de Yahvé se révélant au prophète Samuel (Sam 3-7)

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