mardi 26 juillet 2016

Solar Impulse : Un analyse fonctionnelle bizarre ?

L'avion Solar Impulse est une prouesse technologique éclatante mais ... bizarrement pensée.

Pourquoi cet avion aurait t'il besoin de produire l'énergie qu'il consomme ?

Cela peut sembler présomptueux de ma part, mais je persiste : Que cherche t'on à prouver avec cet avion à moteur électrique, dont l'énergie provient de batteries alimentées par des panneaux solaires disposés sur la voilure ?

1- Que les panneaux solaires produisent de l'électricité ?
2- Qu'un moteur électrique plutôt que thermique peut faire voler un avion ?
3- Que la technologie des batteries est suffisante pour un vol de x heures ?

Il est évident que l'objectif est de prouver 2-, qu'un moteur électrique plutôt que thermique peut faire voler un avion.
C'est en effet la chose importante, voire cruciale pour l'avenir de la société : Montrer que l'on peut remplacer l'énergie fossile (le kérosène) par de l'énergie renouvelable (électricité).

Quitte à commencer par des vols plutôt moyen courriers, sans s'attaquer tout de suite au survol des océans.
L'important, économiquement, est d'être capable de déplacer une charge utile conséquente (plutôt que simplement le poids du pilote, et encore dans des conditions dignes des commandos aéroportés).

L'objectif n'est pas de prouver 1- :
On sait que les panneaux solaires fonctionnent à environ 50% d'efficacité maintenant.

L'objectif n'est pas de prouver 3- :
On sait que les batteries Lithium/Ions ont une grande capacitance, qui s'améliore régulièrement. Même si le progrès dans ce domaine est singulièrement lent pour une technologie (la pile électrique) qui a globalement 3 siècles ...

Donc :

Pourquoi s'embêter à surcharger l'avion de panneaux solaires, exigeant de ce fait une envergure plus grande qu'un Boeing 747, plutôt que d'y embarquer des batteries Lithium/Ion préalablement chargées sur ... une prise électrique ?


Quitte évidemment à ce que l'énergie délivrée par la prise provienne éventuellement de panneaux solaires qui auront en plus fourni de l'ombrage à des bergers et leurs bêtes dans les déserts du globe.